mercredi 23 mai 2007

Lettre à la muse massée des masseurs

J’ai rejoint pour ma part la grande ville sous un ciel de plomb qui pèse des tonnes depuis l’avènement du « sinistre ». Tu sais, c'est un temps qui me presse à hiberner, à quitter les heures ou les jours de pluies froides. C’est comme ça que je reste sous ma couette, au fond, en boule, C’est comme ça que je crie, je pleure, je ris et me débats, que je joue avec les plis du drap et que j’écris les mots qui feront un jour mon livre. C’est comme ça que je peux rester, des heures, des jours, jusqu’à ce que le temps revienne à « mon beau fixe », jusqu’à ce que je me sente un peu plus grande. Et là, je m’en irais au salon de la bougeotte, je dégagerai cette mèche prisonnière, je tropicaliserai ma lucarne et dirais d’élégants gros mots. Et puis flûte, même si ce sanglot coincé là me rend chagrine, je vais grandir…sous ma couette !

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