mercredi 23 mai 2007

Se souvenir...


Le violon d'Ingres de Man Ray

...des petites pensées inabouties, amusées et sans conséquences, des lèvres sauvagement joueuses, de la langue qui pliait et dépliait les rides, de la texture de la salive répandue, du drap posé délicatement sur la peau, des escaliers sans fin, des intentions devinées, des sourires gourmands, des agressions de douceur, des silences bavards et plein de ce qui ne s’est pas déclaré, de la robe du vin, de la demi-heure pour venir, des coups de gueule, de sang, de chaud, du sel éparpillé, du goût salé de la peau, de toute la nuit pour écouter enfin, comme c’est bavard et ça gueule d’amour un corps.

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